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Thaïlande (28.07.2009)
Une mission du Service de l’Adoption Internationale et de l’Agence française de l’adoption (AFA) à laquelle s’est jointe l’OAA Orchidée-Adoption, s’est rendue à Bangkok du 16 au 22 juillet afin de participer à la réunion du "Nativland programm".
Cette manifestation organisée tous les trois ou quatre ans par les autorités thaïlandaises permet aux enfants adoptés et à leurs familles de maintenir le contact avec le pays d’origine des enfants. Cette année, environ 350 personnes en provenance de 10 Päys différents.
De 1980 à 2005, la France est passée de 935 adoptions provenant de 10 pays, à 4.136 adoptions provenant de 67 pays. Que ce soit en matière consulaire ou de respect des engagements internationaux, les compétences du ministère des Affaires étrangères et européennes le placent au coeur de la relation entre les familles françaises adoptantes et les pays d’origine des enfants adoptés.
L’implication très forte des autorités françaises et de l’ambassade de France à Katmandou a récemment permis de débloquer les adoptions de quelque 80 enfants népalais restées en suspens depuis 2007.
L’implication très forte des autorités françaises et de l’ambassade de France à Katmandou a récemment permis de débloquer les adoptions de quelque 80 enfants népalais restées en suspens depuis 2007.
Le très faible nombre d’enfants français adoptables (moins de 1.000 par an) fait peser une forte pression sur l’adoption internationale qui constitue 80 % du nombre total annuel d’adoptions (environ 4.000 pour 8.000 agréments dispensés chaque année par les Conseils généraux). Cette pression est d’autant plus forte que, dans le même temps, la marche vers la généralisation de la ratification de la convention de La Haye (aujourd’hui 75 pays) a rendu les procédures plus complexes pour les adoptants, et le nombre de pays candidats à l’adoption internationale s’est considérablement développé.
L’adoption internationale a fait l’objet d’une première réforme en 2005 avec la création d’un opérateur public, l’Agence Française de l’Adoption (AFA) chargé de l’accueil des familles adoptantes. Cette réforme n’a pas produit les résultats escomptés. Ce contexte nous place face à de nouveaux enjeux pour apporter aux familles françaises l’appui qu’elles attendent légitimement.
M. Bernard Kouchner en a pris très tôt la mesure et a chargé Mme Rama Yade de ce dossier. La rapidité d’évolution du contexte de l’adoption internationale, le professionnalisme avec lequel certains pays l’approchent désormais, ont au contraire eu comme conséquence une lourde baisse des adoptions internationales françaises (-20,6 % entre 2006 et 2007). Cette baisse s’inscrit dans une tendance quasi-généralisée mondialement, mais les mauvais résultats français ont mis en évidence l’inadaptation de notre dispositif aux nouvelles réalités de l’adoption internationale. Le Président de la République a confié à M. Jean-Marie Colombani une mission sur l’adoption. Dans le rapport remis en mars dernier, 10 des 30 propositions visent à mieux adapter le dispositif diplomatique à l’adoption internationale.
Jean-Paul Monchau, ambassadeur pour l’adoption internationale nommé le 27 juin 2008 par décret présidentiel en prendra la responsabilité. Parmi les chantiers qu’il devra ouvrir, on trouve l’élaboration d’une stratégie concertée pour l’adoption internationale applicable à compter de 2009 tout comme la création d’un « métier » adoption internationale au sein du réseau diplomatique.
Je mets le lien
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/adoption-internationale_2605/index.html